La diplomatique ou l’évolution du document (1999)

Graham, Robert. (1999). La diplomatique ou l'évolution du document. Le Mois de la Photo à Montreal, pp. 166-171.

Nommer un nouveau phénomène signifie le rendre compréhensible en établissant un lien entre lui et quelque chose de connu, selon une ressemblance ou une analogie qui les unira pour toujours. Lorsque les premiers documentaristes français, réalisateurs de films touristiques et autres, ont qualifié leurs oeuvres de documentaires, ils revendiquaient pour leur travail le statut de document, à l’instar des enquêtes scientifiques ou des recherches juridiques qui nous renseignent sur notre monde. Par conséquent, ils ont accolé à leurs réalisations le nom de ce à quoi ils aspiraient. Le travail documentaire se trouve ainsi soumis à l’obligation de se montrer à la hauteur de ses ambitions.

Cet essai cherche non pas à examiner les photographies documentaires en relation avec d’autres expressions photographiques ou artistiques, mais plutôt à les étudier en rapport avec le document dans son acception générale. La photographie documentaire est ordinairement considérée comme un genre photographique parmi d’autres. Cependant, qu’en serait-il si on l’abordait comme une forme documentaire parmi d’autres – licences. permis, actes notariés, archives, manifestes, contrats, proclamations et traités? Comment comparer, par exemple, un certain type de photographie avec un certificat de mariage? Comment faire le rapprochement entre un photographe professionnel et un notaire? La diplomatique ou étude des documents, n’a pas beaucoup évolué au-delà de ses applications à la paléographie. 1 Pour les besoins de la démonstration, j’élargirai le champ de la diplomatique et appliquerai certaines de mes hypothèses à la pratique de la photographie documentaire.

L’étude de la diplomatique photographique a fait resurgir dans mon esprit une imagerie que plusieurs d’entre vous reconnaîtront.

Au Chili, en 1973, après la prise du pouvoir par la junte militaire, la répression systématique de la dissidence politique a commencé, accompagnée de l’arrestation et de la détention clandestines de milliers de citoyens dont, pour la plupart, on n’a plus jamais entendu parler. En guise de protestation, des femmes ont fondé l’association Familles de prisonniers portés disparus. « En compagnie de quelques hommes et munies des photographies de leurs maris, de leurs fils, de leurs filles. de leurs petits-enfants, elles ont décidé de briser ce qu’elles nomment le cercle du silence qui entourait l’affaire des parents disparus 2. »

L’image en question : un jeune homme a disparu. Un jour, une photographie avait été prise de lui pour souligner un événement quelconque, image qui atteste sa présence à un moment précis du passé. Puis, après qu’il eut disparu, sa mère, munie de cette photographie, s’est rendue à la place principale de la ville où d’autres mères l’ont rejointe avec les photos de leurs enfants également manquants. Ce rassemblement de mères tenant les photos de leurs enfants disparus, silencieuses et accusatrices, sera médiatisé plus tard par une armée de journalistes et fera le tour du monde.

Disparitions: Chili, octobre-novembre 1987

La photo du jeune homme, de document privé témoignant d’un attachement familial, est passée au statut de document officiel de désolation, de colère et d’indignation, puis à celui de document mondial soutenant la protestation contre un régime politique et sa contestation. Ce document, sous toutes ses formes, a circulé dans divers contextes et, de fil en aiguille, a voyagé dans le monde entier. Non seulement est-il une image qui décrit le monde, il est également un objet qui existe dans le monde. Il devient un témoin silencieux mais insistant, qui répète: « Ce jeune homme a déjà été ici! Où est-il maintenant? »

Dans sa production, sa diffusion et sa réception, un document photographique réalise un parcours qui peut être retracé. Comme tout document, la photographie possède un statut d’objet qui ne tient pas uniquement à sa matérialité de morceau de papier traité chimiquement, mais qui s’étend à sa possible reproduction engendrant des représentations secondaires (comme la photo dans la photo).

Les documents nous renseignent sur le monde, existent dans le monde et agissent sur lui. Un traité ou un contrat constituent non seulement le relevé d’une situation présente, mais ils fixent temporairement les règles ou les modalités de conduites futures. La légitimité et l’efficacité d’un document s’établissent selon des propriétés spatiotemporelles, tandis que le sujet du document peut limiter sa zone d’influence. Un contrat de mariage lie un couple jusqu’à la mort ou jusqu’au divorce, moment où il perd toute validité. Par ailleurs, les sphères d’influence spatiotemporelles sont élastiques et peuvent se modifier parce qu’un document a migré 3 ou qu’il y a eu des mutations régionales (une région qui s’unit à une autre). Tout comme les documents, les images documentaires ont une portée qui détermine leur vitalité, leur pertinence et leur actualité. Au-delà de ses repères spatiotemporels. un document cesse de déterminer ou de définir les conditions d’intelligibilité du monde. Hors contexte, il constitue une curiosité issue d’une culture étrangère ou un artefact venu du passé. Un déplacement a eu lieu et le sens a muté, comme il en est du portrait de mariage qui, à la Renaissance, constituait une représentation nécessaire pour les futurs époux et qui. aujourd’hui, est devenu simplement une oeuvre d’art.

Pour qu’un document exerce un pouvoir d’influence, il faut établir l’authenticité de sa source, attester sa valeur selon les principes de la rhétorique visuelle et discursive, démontrer la vraisemblance de son contenu, conformément à d’autres connaissances, soit personnelles, soit locales ou générales.

Étant donné que la photographie est considérée comme un mode d’expression réaliste, il est naturel d’avoir des attentes documentaires vis-à-vis d’elle. Pourtant, on a constaté que les données empiriques détaillées qu’elle fournit sont trompeuses et illusoires. Par ailleurs, le modèle scientifique propose un réalisme despotique qui bannit la subjectivité, la fantaisie, les contingences, les ambiguïtés, les changements et les renversements de sens; c’est un réalisme arrogant, brutal, incontestablement réducteur. qui ignore le problème de la représentation («C’est.comme ça») et détermine de façon univoque le message subséquent. Un réalisme qui génère la réalité.

Face à ce réalisme tyrannique, certains photographes nient les caractéristiques fondamentales de leur mode d’expression et insistent sur l’aspect fantaisiste de leur travail (les « rêves éveillés » de Duane Michals: « Photographier la réalité, c’est photographier rien 4 »). Et bien sûr, nombreuses sont les critiques fondées sur un anti-réalisme philosophique où chacun est totalement isolé dans une bulle de réalité atomisée et strictement personnelle. Pourtant, comme dans la figure de la mère « suffisamment bonnes » du thérapeute pour enfant D.W Winnicott (« suffisamment bonne » parce qu’elle établit un mélange optimum de conditions positives plutôt qu’un mélange maximum que l’enfant percevrait comme persécuteur), il peut exister un réalisme « suffisamment bon » où, dans le langage d’une psychologie qui accueille les effets culturels, la réalité est traitée pragmatiquement. Un réalisme suffisamment bon fournit assez de sécurité en soi (qui repose largement sur « les-choses-comme elles- sont ») pour permettre la constitution d’un contexte et d’une expérience et laisser, malgré tout, assez d’espace pour le rêve et la liberté d’opinion. Ce réalisme est donc fondé sur la confiance plutôt que sur le témoignage. De l’avis de Marshall McLuhan, « la vérité est redevenue une question de confiance et n’est plus la quête d’une certitude cartésienne 6 ». Pour D.W. Winnicott, « faire confiance montre une compréhension de [ .. ] l’édification d’un sentiment de sécurité fondé sur l’expérience 7 ». Si on ne peut lui faire confiance, une photographie documentaire est dépourvue de référence significative au monde, elle n’a aucune fonction informative. La confiance est indispensable à sa crédibilité.

Dans son travail sur la confiance, Francis Fukuyama fait quelques observations pertinentes pour notre démonstration. D’abord, il mentionne que « la confiance n’est pas réductible à l’informations » – dans la diplomatique, l’authenticité dépend des attestations (signatures, sceaux, registres, témoins, etc.), qui sont des substituts de la confiance. En photographie, l’authenticité documentaire est débattue – on accorde ou non le bénéfice du doute, on renonce à la précision et on laisse l’incrédulité en suspens, etc. Adoptant une perspective plus générale, Fukuyama prétend que les communautés reposent sur la confiance, qui varie en étendue et en importance selon les cultures. Pour lui, la différence qui existe entre les sociétés « à forte confiance » et les sociétés « défiantes » est culturelle.

Autant la preuve formelle est inutile lorsqu’on fait confiance, autant il est difficile de persuader quelqu’un qui doute et se méfie. Une façon de vérifier la véracité d’une nouvelle information est d’évaluer si elle concorde avec les connaissances existantes. Deux ouvrages parus récemment discutent cette question selon des orientations opposées. Bien que David Stoll ait tenté de montrer que l’autobiographie de Rigoberta Menchu, lauréate du prix Nobel de la paix, comporte des éléments fabriqués 9, nombreux sont ceux qui considèrent son récit plausible et représentatif de l’histoire de sa communauté. Autrement dit, le micro-récit de Menchu, bien qu’imprécis, coïncide avec le macro-récit guatémaltèque. Par ailleurs, Janet Malcolm dans The Crime of Sheila McGough 10, son plus récent livre, raconte l’histoire d’une femme jugée et reconnue coupable d’un crime parce que son témoignage (honnête) n’était pas plausible ni sa forme, adéquate. Cependant, dans la nécessité pressante de découvrir la vérité, il apparaît que l’histoire imprécise « concorde avec les faits » et que l’autre, véridique, « ne concorde pas ». D’une part, l’éloquence de Menchu est irrésistible et d’autre part, Malcolm décrit le discours de McGough comme étant prosaïque et irritant. Comme je l’ai fait remarquer plus tôt, la rhétorique possède son propre pouvoir.

Mais revenons au Chili où l’absence d’une autre personne que celles dont il a déjà été question, a aussi provoqué des manifestations. La détention récente du général Augusto Pinochet en Grande-Bretagne a poussé des groupes rivaux à descendre dans la rue munis de son portrait qui, pour ses partisans, rappelle le visage d’un grand-papa souriant et, pour ses adversaires, celui d’un vieil homme sinistre qui mérite l’emprisonnement. La même image est ici ou louée ou dénigrée. L’icône lutte contre l’iconoclasme. Durant ce temps, dans certains milieux de la société chilienne, la preuve documentée de l’oppression est oubliée. C’est ce que Marc Cooper appelle « le grand reniement psychotique ». Dédaignant l’information publique, certains s’enferment dans un savoir individuel et égocentrique. Lorsqu’on lui rappelle les actes de torture et les assassinats, un partisan de Pinochet s’exclame: « En dehors du Chili, ils disent que cela est arrivé.. Mais c’est faux … Rien ne m’est arrivé. Je n’ai jamais vu quelqu’un se faire assassiner 11 ». Le témoignage photographique des mères d’enfants disparus a été exporté avec succès, puis réintroduit comme un document étranger et suspect. Dans ce cas-ci, le savoir individuel nourrit l’illusion et la dénégation.

Lorsque l’information est invérifiable, sa crédibilité dépend plutôt des conditions préalables à la communication que de la communication elle-même. Et ces conditions sont tributaires de la relation établie entre celui qui transmet l’information et celui qui la reçoit. La linguiste Deborah Tannen fait la distinction entre faire un rapport (report-talk) et établir un rapport (rapport-talk), le premier ayant un rôle informatif et public, le second, une fonction intime et relationnelle 12. Plutôt que de les considérer comme des catégories discursives immuables, dotées d’exemples communicationnels types, je préfère considérer ces deux aspects du mot rapport comme des éléments coordonnés, présents en proportions variables dans toute communication. Le plus aride des rapports contient des aspects phatique et relationnel, même s’il s’agit d’une relation d’abord cognitive. Apprendre peut être une activité satisfaisante. En revanche, la communication qui établit un rapport, même si celui-ci est très subjectif, peut aussi transmettre quelque information sur le monde.

Le double sens du terme rapport met en lumière l’apparente contradiction du lien qu’on a établi entre la photographie et les sciences humaines à partir de motivations opposées: d’une part elle accroît la précision et l’objectivité mais, d’autre part, elle intensifie les émotions. La distorsion du message s’en trouve plus ou moins accentuée. Lorsque John Thomson, membre de la Royal Geographical Society, a publié ses photographies dans Street Lite in London (1878), il écrivait: « La photographie permet de montrer la pauvreté londonienne tout en nous évitant d’être accusé de sousestimer ou d’exagérer les particularités de l’apparence individuelle 13 ». Le travail accompli par Dorothea Lange avec son mari Paul Taylor, un économiste, a été explicitement rejeté par ses pairs à lui, spécialistes des sciences humaines, qui considéraient leurs photographies comme « “hors de propos” ou pire “subjectives”, voire même “incendiaires”. Le propos devrait être impartial, détaché et non pas polémique ou propagandiste 14 ». Une préoccupation semblable a poussé Sebastiào Salgado à délaisser le travail d’économiste pour photographier les sujets de sa recherche: « ainsi il pouvait les représenter de façon plus vivante que dans les rapports économiques 15 ». Selon Ingrid Sischy, l’émotivité du photographe dans An Uncertain Grace, a pour effet de déprécier ses sujets l6. Du reste, Salgado – comme d’autres d’ailleurs – ne nous renseigne pas sur ce que nous devons savoir, mais sur ce que nous devrions ressentir. L’utilisation du « déclencheur d’émotions» (ou le button-pushing selon une expression de Sischy), combiné à une conception de la beauté digne d’un directeur artistique, produit une sentimentalité aigre-douce qui se rapproche de celle des Irlandais: c’est lorsqu’ils se sentent tristes qu’ils sont le plus heureux.

De nos jours, le travail documentaire se fait de plus en plus émotif. L’émission qui présente des films documentaires sur la chaîne CBC s’intitule The Passionate Eye. Toutefois, la proposition peut aussi se faire sobrement. Une petite annonce parue récemment dans Literary Review of Canada se lisait comme suit: « DOCUMENTAIRES FAITS SUR COMMANDE ». Vidéos et films professionnels pour fins institutionnelles, publicitaires ou de télédiffusion. Prix concurrentiels. Pour soumettre votre dossier, appelez. ». Manifestement, nous sommes loin des convictions de John Grierson.

Les connaissances en sciences humaines ont accompli une boucle: ce qu’elles nous apprennent du monde ne se limite pas, en pratique, aux observations du monde mais touche ce que nous accomplissons dans le monde. La diplomatique, en tant qu’étude des faits documentés du monde (principalement écrits, mais pas exclusivement, incluant la photographie documentaire) a pour objet d’examiner les façons dont un témoignage se fabrique, se présente, se diffuse, s’utilise et se manipule, et d’étudier son degré de fiabilité. Elle doit s’intéresser particulièrement aux rapports existants entre différents domaines de connaissance (scientifique et empirique, par exemple 17), aux parcours qu’empruntent les documents et à la manière dont ces documents répriment ou encouragent les illusions – perceptuelles ou cognitives. Beaucoup de choses nous échappent mais c’est ce que nous savons qui doit nous guider, nos connaissances en tant qu’elles sont validées (et non pas idéalisées) La photographie documentaire contribue, même comme témoin instable, à la constitution de notre expérience du monde. La diplomatique, en tant que discipline vouée à l’évaluation de l’authenticité des documents (évaluation qu’elle fait à la lumière de leur double fonction de report et de rapport), devrait nous apprendre à apprécier ces témoignages et à nous en servir.

Traduit de l’anglais par Anne-Marie Garceau

Notes

1 Dans l’Encyclopoedia Universalis (1984), la diplomatique est définie comme une « science qui étudie la tradition. la forme et la genèse des actes écrits en vue de faire leur critique, de Juger de leur sincérité. de déterminer la qualité de leur texte, d’apprécier leur valeur exacte en les replaçant dans la filière dont ils sont issus, de dégager de la gangue des formules tous les éléments susceptibles d’être exploités par l’historien. de les dater s’ils ne le sont pas et enfin de les éditer. Science autonome, elle est aussi et avant tout une des sciences auxiliaires de l’histoire.» Une nouvelle forme de l’activité des archivistes canadiens apparut, au début des années 1990, sous la désignation générique de« diplomatique ». Pour une idée des discussions à ce sujet abordant plus particulièrement la photographie, voir Lorraine O’Donnell, « Towards Total Archives: The Form and Meaning of Photographic Records », Archivaria. n° 38, automne 1994, p. 105-118.

  1. Report of the Ch1Jean National Commission on Truth and Reconciliation, vol. 2, Notre Dame, University of Notre Dame Press, 1993. p. 631 N.D.T. La traductrice a procédé à la traduction des citations uniquement lorsque celles-ci n’avaient pas fait l’objet d’une traduction préalable dans une publication éditée en français.
  2. « D’après les réactions que provoquent sur ses membres les images de leur vie commune, il faut accorder une importance fondamentale à ce qui est public, ce qui est personnel et ce qui est menaçant. Montrer des photographies aux mauvaises personnes peut causer plus de dommages que n’importe quelle erreur de protocole dans les relations avec une communauté à l’étude…
    « Les images produites dans la sphère publique peuvent être redonnées à la sphère publique. Les images réalisées dans des circonstances privées devraient n’être montrées qu’aux gens que ces circonstances concernent. Des images de famille peuvent avantageusement être redonnées à la famille, mais ne devraient jamais être montrées à d’autres famdles peu importe les liens d’amitié qu’elles entretiennent. Les portraits officiels utilisés pour représenter une image publique admise pourraient constituer une exception possible.» in John et Malcolm Collier, Visual Anthropology: Photography as a Research Method, édition revue et augmentée, Albuquerque, University of New Mexico Press, 1986. p. 135-136.
    On trouve ces passages dans un chapitre intitulé « Risks to Rapport in Photographie Probing ». Plus tôt, les auteurs ont assimilé l’appareil photographique à un« ouvre-boîte» qui permettrait d’établir des rapports dans les enquêtes anthropologiques sur le terrain (p. 23). Parfois, cependant, la boîte qu’on ouvre est pleine de surprises. D’abord publié en 1967c, e livre est un manuel pour l’anthropologue de terrain. En tant qu’ « instrument de savoir faire ». son intérêt pour les questions relationnelles réside principalement dans l’importance d’obtenir une coopération suffisante de la part des sujets afin de recueillir le maximum d’information.
  3. « Duane Michals: mots et images », Montréal, Musée des beaux arts de Montréal/ Parachute, hors série n° 1, 199 8. p. 14.
  4. D. W. Winnicott, Jeu et Réalité: l’espace potentiel. Paris, Gallimard. 1975. Une mère suffisamment bonne doit pouvoir « désillusionner progressivement l’enfant, mais elle ne peut espérer réussir que si elle s’est d’abord montrée capable de donner les possibilités suffisantes d’illusion », p. 21
  5. Marshall McLuhan et Wilfred Watson. Du cliché à /’archétype, Montréal, Paris, Hurtubise HMH/Maison Marne, 1973. p. 52.
  6. D. W. Winnicott, op. cit., p. 142.
  7. Francis Fukuyama, La Confiance et la Puissance : vertus sociales et prospérité économique. Paris, Pion, 1997p, . 36.
  8. David Stail. Rigoberta Menchù and the Story of All Poor Guatemalans, Boulder, Westview Press, 1999. Voir également Peter Canby, « The Truth About Rigoberta Menchù ». The New York Review of Books, 8 avril 1999, p. 28-33.
  9. Janet Malcolm, The Crime of Sheila McGough. New York. Alfred A Knopf, 1999.
  10. Marc Cooper, «Land of Illusions», The Nation, 23 mars 1998. Reproduit dans Utne Reader. juillet-août 1998, p. 108.
  11. « Les hommes sont à l’aise lorsqu’ils parlent “en public”, tandis que les femmes sont à l’aise lorsqu’elles parlent “en privé” Une autre manière de saisir ces différences est d’utiliser les termes “établir un rapport” et “faire un rapport”.» Deborah Tannen, Décidément, tu ne me comprends pas! : surmonter les malentendus entre hommes et femmes, Paris, J’ai lu, 1994, p. 76.
  12. Cité dans Henry Mayhew, London Characters and Crooks, édition dirigée par Christopher Hibbert, London. The Folio Society. 1996. Cette édition a été établie à partir de Henry Mayhew, London Labour and the London Poor,. publié en quatre volumes entre 1851 et 1862.
  13. Robert Cales, Doing Documentary Work, New York, Oxford University Press. 1997. p. 152. En outre, une photographie, comme une anecdote, est trop spécifique pour devenir une représentation générique. Les sciences humaines, elles, utilisent la photographie pour illustrer le spécifique et non le singulier.
  14. Fred Ritchin. « The Lyric Documentarian », m Sebastiilo Salgado, An Uncertain Grace, New York, Aperture, 1990, p. 146.
  15. Ingrid Sischy, « Good Intentions », New Yorker, 9 septembre 1991, p. 95. Reproduit dans Liz Heron et Val Williams, dir., Illuminations. Women Writing on Photography from the 1850s to the Present, Durham, Duke University Press. 1996.
  16. John O’Neill, The Poverty of Postmodernism, London, Routledge, 1995 Voir surtout le chapitre 9, « The Mutuality of Common Sense: An Essay on Political Trust».